PETER KUBELKA / MICHAEL SNOW

Filmmatériel

November 25, 2022 - February 24, 2023

ADEBAR by Peter Kubelka, 1956-57

SCHWECHATER by Peter Kubelka, 1958

ARNULF RAINER by Peter Kubelka, 1958-60

WVLNT by Michael Snow, 1966-67/2003

@ The Film Gallery - 43 rue du faubourg Saint-Martin 75010 Paris

Opening of the exhibition :

Friday, November 25, 6pm - 9pm

Adebar, Schwechater et Arnulf Rainer sont réalisés entre 1956 et 1960 par Peter Kubelka, figure tutélaire du cinéma autrichien.

Ces trois films constitutifs de la théorie du Cinéma Métrique manifestent à eux seuls l'établissement du cinéma comme art et sont à l'origine du cinéma structurel et matérialiste qui se développera dans les années 1960.

Chacun de ces films a été créé par Peter Kubelka sous deux formes, l'une projetable l'autre sculpturale.

Du 25 novembre 2022 au 14 janvier 2023, ces trois œuvres fondamentales seront exposées à The Film Gallery aux côtés de la projection de WVLNT de Michael Snow.

Dès 1967, le film de Michael Snow WAVELENGTH est considéré comme un classique du cinéma dit d'avant-garde. En 2003 Snow créé une nouvelle oeuvre Wavelength for Those Who Don't Have the Time qui, à l'inverse de l'oeuvre originale, travaille cette fois la simultanéité plutôt que la progression séquentielle.

Cette exposition accompagne la sortie d’un DVD Blu-Ray des éditions Re:Voir de Presents par Michael Snow, prévue pour décembre 2022.

En coopération avec Cinédoc et Galerie Martine Aboucaya.

Monday November 21, 8 pm @ Cinéma L’archipel - 17 boulevard de Strasbourg 75010 PARIS

L'écran est le lieu de l'histoire

Discover 4 films projected in 16mm where the screen is the place of the story and its disparate scenes and the time of the film projection is the time. In the presence of Christian Lebrat.

Découvrez 4 films projetés en 16mm où l'écran est le lieu de l'histoire et de ses scènes disparates et le temps de la projection du film est le temps. En présence de Christian Lebrat.

𝗪𝗛𝗜𝗧𝗘 𝗖𝗔𝗟𝗟𝗜𝗚𝗥𝗔𝗣𝗛𝗬

𝗧𝗮𝗸𝗮𝗵𝗶𝗸𝗼 𝗜𝗜𝗠𝗨𝗥𝗔

1967 / 𝘯&𝘣 / 𝘴𝘪𝘭𝘦𝘯𝘤𝘪𝘦𝘶𝘹 / 11'

À mon avis, le film le plus intéressant des premiers films d'Iimura, du moins de ceux que j'ai pu voir, est White Calligraphy. Pour faire ce film abstrait, Iimura a dessiné les caractères du Kojiki, «la plus vieille histoire japonaise», directement sur de l'amorce noire. Puisque chaque photogramme contient un idéogramme, le film produit un collage rétinien continu, qui est parfois interrompu dans les dernières minutes par des moments de noir total. White Calligraphy est une sorte de poème concret cinématographique. - Scott MacDonald

𝗨𝗡𝗦𝗘𝗥𝗘 𝗔𝗙𝗥𝗜𝗞𝗔𝗥𝗘𝗜𝗦𝗘

𝗣𝗲𝘁𝗲𝗿 𝗞𝗨𝗕𝗘𝗟𝗞𝗔

1961-1966 / 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳 / 𝘴𝘰𝘯𝘰𝘳𝘦 / 12'

Unsere Afrikareise est à peu de choses près le film le plus riche, le plus élaboré et le plus comprimé que j'aie jamais vu. Je l'ai vu quatre fois et je vais le revoir de très très nombreuses fois encore, et plus je le vois, plus j'y vois de choses. Le film de Kubelka est du petit nombre de chef d'oeuvre du cinéma et une oeuvre d'une si grande perfection qu'elle force à réévaluer tout ce qu'on savait sur le cinéma. - Jonas Mekas

𝗟𝗘 𝗠𝗢𝗧𝗘𝗨𝗥 𝗗𝗘 𝗟'𝗔𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡

𝗖𝗵𝗿𝗶𝘀𝘁𝗶𝗮𝗻 𝗟𝗘𝗕𝗥𝗔𝗧

1985 / 𝘯&𝘣 / 𝘴𝘰𝘯𝘰𝘳𝘦 / 8'

J'ai trouvé cette bande-son abandonnée sur l'étagère d'une salle de montage. Depuis plusieurs semaines déjà elle traînait là, avant que je me décide à en dérouler le contenu sonore. Voilà, soigneusement scotchés, dans l'ordre du montage, les chutes, claps de début, coupures, ratages des plans d'un film de fiction dont j'ignore tout.

Cette bande-son me plut immédiatement. Son caractère discontinu et fragmentaire, néanmoins cohérent, renouait au niveau sonore avec ce qui avait été jusqu'à présent de l'ordre du visuel dans mes autres films. De plus, son contenu fait de phrases ou scènes à peine ébauchées, répétées, de questions sur l'identité et le corps, d'entrées et sorties de personnages, de scènes de séduction et de violence, tout cet amalgame ponctué, haché en permanence par le metteur en scène inconnu qui donne ses ordres: ça tourne !... moteur !... action !... Bref, tout ceci contribuait à donner au film une dimension imaginaire et mystérieuse.

𝗦𝗘𝗘 𝗬𝗢𝗨 𝗟𝗔𝗧𝗘𝗥 / 𝗔𝗨 𝗥𝗘𝗩𝗢𝗜𝗥

𝗠𝗶𝗰𝗵𝗮𝗲𝗹 𝗦𝗻𝗼𝘄

1990 / 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳 / 𝘴𝘰𝘯𝘰𝘳𝘦 / 18'

See you later est construit sur un mouvement extrêmement lent, la caméra posée sur un trépied fixe ayant effectué un panoramique en arc de cercle qui durait en réalité 30 secondes, mais qui à la projection couvre 18 minutes. C'est dans un bureau, on voit un homme qui se lève, enfile son manteau, se dirige vers une secrétaire travaillant à proximité, lui dit au revoir et sort de la pièce.